Arachnide en danger {PV Yushiko}

Je venais de m'éveiller d'un long sommeil, baillant doucement. J'observais tout autours de moi, encore à moitié dans les vapes. Je n'avais pas de test prévu pour aujourd'huis, et, de ce fait, je pouvais m'habiller comme je voulais. À vrai dire, le choix n'était pas des plus simples.....Je rigole, depuis que ce singe de garde avait déchiré ma blouse de test, il ne me restait, en attendant qu'on ne m'en fournisse une nouvelle, que mon kimono, au moins, ça me laissait une excuse pour pouvoir le porter tous le temps. Je sortis de ma chambre, observant tout autours de moi : Les gardes un peu partout, accompagnés ou non de cobayes prêts pour les test.

  Je me dirigeais lentement vers le réfectoire, la faim me minant l'estomac, j'entrais donc dans la salle, prenant une assiète et me dirigeant vers le garde s'occupant de la cuisine ce jour là, le laissant la remplir d'une sorte de bouillon à la couleur étrange, une sorte de gris verdâtre, et qui avait une odeur particulière, ça devait être des légumes. Je vins alors m'installer à une table à part, tentant de ne déranger personne malgré ma taille imposante. Je buvais lentement le breuvage fade et amer. Le goût de la viande commençait à me manquer depuis la dernière fois que j'avais put en manger : La consistance élastique du muscle, le sang giclant sur ma langue, rien qu'à y penser, j'en avais l'eau à la bouche.

  Mon triste repas terminé, je sortit, déambulant dans les couloirs du laboratoire quand, arrivée par hasard dans un cul de sac, je sentis un violent choc à la base de mon dos et, comme foudroyée, je m'évanouis. Je me suis réveillée dans une salle de test, poignets, queue et pattes attachées par de lourdes chaines. J'observais tout autours de moi et je vis le garde de la dernière fois installé dans un coin, me fusillant du regard. Je ne devais pas être loin de là où je m'étais évanouie, ce connard n'aurait pas été discret en me transportant dans tout le complexe. Il s'approcha de moi, un taser en main.

  "Alors ? Qu'est ce que ça fait d'être sans défense et humiliée ? Quand tu es avec les chefs tu fais ta docile petite fille, mais en vrai tu n'es qu'une peste qui ne mérite sûrement pas la vie."


  Sur ces mots, il appuya son appareil sur mon bras et actionna le bouton. Je poussais un aigu cri de douleur en gigotant pour me débattre, mais ça ne servait à rien, les chaines étaient trops solides, je vins demander.


  "Arrêtez, s'il vous plait, ça fait mal."


  A cela je n'eu pour réponse qu'un second coup de taser. J'observais mon ravisseur, les yeux larmoyants, me demandant ce qu'il comptait me faire.

Soudain, j'entendis une voix de femme percer au travers de mon cri de douleur.

  "Hé ! Vous là !!! Lâchez-la !!!"

   Relevant la tête, je vis une scientifique, vue sa tenue, aux cheveux argentés. Elle semblait prendre ma défense, ce qui m'arracha un soupir de soulagement : Pour la majeure partie des gens ici, on était quand même plus que des sujets de test. Je portais mon regard vers le garde qui passerait sûrement un sale quart d'heure. Celui-ci tenait tête à la scientifique, le regardant dans les yeux, l'air furieux, pointant son arme vers elle tout en criant.

  "Et si je ne le fais pas ? Qu'est ce que vous allez me faire ? Je suis le seul de nous deux à être armé, et je ne vois pas pourquoi vous prenez sa défense, ce n'est qu'une arme, un monstre, elle n'a plus rien d'humain."


  Les mots choisis ne me laissaient pas de glace : Moi ? Un monstre ? Une arme ? Et c'est celui d'entre nous qui était en train de torturer une jeune fille sans défense qui parlait. Et tout ça pourquoi ? Parce que j'avais refusé de m'occuper de ses envies alors que je n'avais pas choisis les issues du test, et qu'en plus de tout ça, il avait totalement ruiné ma blouse, m'obligeant à traverser une grosse partie du complexe totalement nue. J'attendais la réaction de la scientifique tandis que je continuais de gigoter pour me libérer, regardant avec rage ce connard de garde.

La jeune femme observais le garde en réfléchissant, il avait raison, elle était en position de faiblesse, mais il me semblait que les chaines qui contraignaient ma queue et mes pattes cédaient peu à peu : Elle n'avaient sûrement pas été faites pour supporter. Soudain, la scientifique lança à mon égard, une expression de peur presque authentique sur le visage.

  "Le cobaye s'est détaché !!!"


  La brute épaisse se retourna donc vers moi, vérifiant si les dires de la jeune femme étaient vrais, ce qui n'étaient malheureusement pas le cas. Cepandant, sans que nous nous ne en soyons rendus comptes, elle réussit à attraper une fiole dans la salle qu'elle lança au visage de son interlocuteur, qui se retourna férocement vers elle qui se recroquevillait en plaidant.


  "Désolée... J'ai paniqué... Je ne voulais pas le lancé sur vous... Regardez... Je ne sais pas visé et j'ai une très mauvaise vue..."


  Alors qu'il s'approcha d'elle, je saisis ma chance, libérant ma queue et quelques unes de mes pattes, tandis qu'il marchait, il dit dans un grognement.


  "Tu crois que je suis con ? Que je n'ai pas compris ton petit manège ?"


  Je me débattais plus fort, balançant ma queue pour briser les chaines qui entravaient mes poignets, soudains, je le vis la saisir par les cheveux en beuglant.


  "Alors comme ça on veut jouer les petites malines de scientifiques ?"


  Il appuya son taser contre les côtes de la jeune femme et l'actionna, cette fois-ci, c'en était trop, je brisais mes dernières chaines et m'approcha de lui, aussi rapide que je pouvais sans être bruyante, ma plaçant dans son dos et appuya mon dard sur son épaule, venant lui murmurer à l'oreille.


  "Quel venin tu préfère ?"


  A ces mots, il se crispa, relachant son arme et la scientifique.

La scientifique se leva juste après être tombée, saisissant quelque chose dans sa poche : Un canif qu'elle avait dû récupérer en même temps que la fiole. Plaçant la lame sous la gorge de ce fou de blondinet, retournant la situation à son avantage, elle vint lui parler d'une voix froide et dure.

  "A la place, c'est pas mon genre de faire ça. Mais tu croyais vraiment que j'allais te laisser me taser tranquillement sans avoir la revers de médaille ?"


  Elle avait de l'assurance, comme madame Etsuko, ce genre de scientifique me plaisait, le genre qui savait s'imposer face à ceux qui leurs étaient inférieurs, celui qui s'était occupé de moi au début était fade, morne, chiant, en somme, il ne valait pas celles que j'avais rencontrée pour l'instant. Après un court temps de pause, elle reprit d'un ton assuré.


  " Et si je faisais de toi un cobaye ? Ça pourrait être intéressant "


 Faire de lui un cobaye ? Ca pouvait être une bonne idée, lui apprendre le respect envers ceux qu'il a maltraité, en plus, ça le rendrait docile et calme, il arrêterait ses conneries. Semblant s'empêcher de remuer à cause de la lame sous sa gorge, il ne put s'empêcher de demander d'une voix étouffée et sanglottante.


  "Non, je vous en supplie, tous mais pas ça, j'ai une famille à nourrir, des enfants, des amis, je peux vous payer, vous dédommager."


  Mais qu'il se taise bon sang ! Il faisait le fier il y a cinq minutes, mais quand la situation allait mal, il se changeait en chochotte. Soudain, une idée me vint : Je lui passais mes bras autours de ses épaules, comme si je l'enlaçais par derrière, la tête posée sur sa clavicule, juste à coté de son visage. A mon contact, il fut pris d'un frisson de dégout. Je vins alors lui sussurer à l'oreille d'une voix lente et suave, cependant assez forte pour que la scientifique l'entende.


  "Ne t'inquiète pas, la vie ici est pas mal, je suis sûre que ça va te plaire. Et puis.....Avec de la chance, on sera dans la même chambre....Je me sens siiiiiii seule ces temps ci...Et on a déjà fait connaissance en plus."

Elle reprit la parole, couvrant ma voix de la sienne, dure et tranchante comme la lame qu'elle tenait, fusillant le blondinet du regard.

  "Ah... Donc parce que tu as une famille, on ne devrait pas te faire ça ? Et elle ? Elle avait sans doute une famille avant ça aussi et que des gens comme toi en fasse... un "monstre" comme tu dis si bien... Et malheureusement... Je crois que tu ne retiendras jamais la leçon..."


  Elle s'éloigna doucement.Ses mots me troublèrent légèrement....Une famille ? Bien que je savais ce que signifiais ce mot, ça ne me disait rien comme si je n'en avais jamais eu. Disait elle vrai ? Est ce que je manquais à des gens ? Étrangement, cela créa comme un vide en moi, si bien que je dût, quand elle se retourna vers moi pour me parler, restreindre une larme qui menaçait de perler sur ma joue.


 "Jolie scorpionne... Que dis-tu si on essayait de lui donner la capacité d'empathie ?"


  Je souriais en retour à la scientifique, ce n'était pas le moment d'être triste, ce macaque allait bientôt recevoir la monnaie de sa pièce, tandis qu'elle fouillait les tiroir, je vins me coller plus contre lui, enlaçant son ventre de mes pinces, une de mes mains jouant à déboutonner puis à boutonner sa chemise : Je sentais les frissons de peur et de dégoût qui le parcouraient, la sueur perlant sur son front, son regard virevoltant comme pour chercher une issue. La voix de la scientifique raviva mon attention.


  "Comme ça quand il bossera, il saura ce que ça fait quand il maltraitera un autre cobaye..."


  Je relevais le regard vers elle, souriant malgré mon air absent. Je sentis le garde gigoter dans mon étreinte et, pour le dissuader de continuer, appuya un peu plus fort mon dard contre le tissu de sa chemise, répondant à mon interlocutrice.


  "Hmmmmmm ? Euh....oui, bonne idée...Dans un sens, c'est dommage que vous ayez besoin de lui comme garde, avec toutes les conneries qu'il a faite, je suis pas sûr qu'il soit digne de confiance, et puis...Il y a sûrement plein de choses à expérimenter avec ce genre de don."


  Je sais qu'on me l'avait déjà refusé, mais il ne vont quand même pas garder un type aussi instable parmi leurs gardes, et puis....Je l'ai décidé, il a beau être un singe incompétent et stupide, il est à MOI maintenant, et je ferais tout ce que je peux pour qu'il le reste.

Elle me regarda, l'air pas tout à fait d'accord avec mon idée, ça se comprenait, Madame Etsuko l'avait dit, ils manquaient de gardes. Elle vint toutefois ouvrir la parole d'un ton amical.

  "Mh... Je ne sais pas si c'est possible. Mon boss risque de pas apprécier... Enfin je sais pas comment il pourrait le prendre..."


  Hmmm, sans ça elle aurait donc accepté, cette jeune femme semblait accorder de l'importance aux cobayes, et j'appréciais ce genre d'attention, je n'avais jamais rencontré quelqu'un qui me considérait à ce point comme son égal. Après avoir pris son matériel, elle vint dégager la table d'expérience et me prit le blondinet des mains pour l'y installer, l'attachant poignet et chevilles comme il l'avait fait pour moi, et ouvrit son sac de matériel, il y avait tout le nécessaire pour s'occuper de son cas. Soudain elle alla chercher les sac de perfusion et me dit, d'un ton complice.


  "On peut peut-être voir pour concilier les deux ?"


  Je lui rendis son sourire, oui, il devait y avoir un moyen, c'était sûr. Je réfléchissais doucement à la question, m'approchant de notre futur cobaye, quand je le regardais, plus je le regardais, plus je me disais qu'il était un bon choix : Musclé mais pas trops, des cheveux en bataille mais pas négligés, une beauté simple, mais qui m'attirait bien assez pour que je ne veuille pas le lâcher. Je m'approchais doucement de la table, le regardant dans les yeux, disant doucement.


  "Vous allez toucher à son cerveau pour le rendre empathique, non ? Tant que vous y êtes, vous pourriez changer quelques choses, corriger quelques défauts, ça serait parfait vous ne croyez pas ?"


  Ma main vint caresser son épaule tandis que je dis d'un ton qui glacerait sûrement le sang du blondinet.


  "Essayez juste de ne pas trop l'abîmer."

Elle semblait surprise par mon geste d'affection à son égard et, bien qu'elle l'aie compris, semblait avoir du mal à le croire. Dans un sens, ça se comprenait parfaitement, je devais être folle pour rester attachée à lui malgré la violence dont il avait fait preuve à notre égard. Soudain, elle alla chercher des granules pour calmer le blondinet qui se débattait et les lui fit avaler. Après ça, elle prit la parole en me regardant.

  "Au fait, je m'appelle Yushiko Tanaka et toi ? Désolée, je viens de me rendre compte qu'on c'était pas présenté."


  Yushiko ? C'était un joli prénom, dans un sens, ça me faisait penser que je ne connaissais toujours pas le nom de mon futur "ami" je devrais lui demander un jour où l'autre, où bien lui en donner un nouveau, ça marcherait aussi. Je la regardais s'activer, allant maintenant chercher les perfusions et les lui installa, je me demandais bien ce qu'elle pouvaient contenir. Mon regard se porta sur une goutte de sang qui perlait de l'endroit où il avait été piqué, ça me mettrait presque l'eau à la bouche. La voix de Yushiko me sortit de mon délire d'affamée.

  "Tu vas être mon assistante, d'accord ?"


  Son assistante ? Bonne idée, je souriais tandis qu'elle regardait l'horloge juste avant de me donner la première instruction.


  "Bon... On doit attendre que ça fasse effet avant... Et qu'il soit endormi avant de commencé."


  Je m'avançais vers elle, m'inclinant humblement avant de lui répondre d'une vois assurée.


  "Je vais me présenter aussi alors, je suis une des cobayes du docteur Fayssen, et je serais ravie d'être votre assistante....Par contre, je n'ai jamais fait ça alors, je vais faire de mon mieux pour pas faire de bourde. En attendant qu'il s'endorme on peut discuter un peu."


  Je souriais de toute mes dents, heureuse d'enfin trouver une amie avec qui discuter.

Elle m'observa un instant, curieuse, semblant réfléchir au sujet de quelques chose, mais je ne savais pas exactement quoi, soudain, elle ouvrit la parole, et me confia ce qui semblait être un secret.

  "En réalité, j'ai servi de cobaye aussi. Enfin ça ne se voit pas. Et personne ne le sait... Enfin bref. Je n'ai pas à me plaindre, ta vie ici est sans doute pire que la mienne... Il a sans doute entendu cela... Est-ce que..."


  Ohhhhh, elle aussi est une cobaye ? Je serais curieuse de savoir quels pouvoirs elle pouvait bien posséder, je suis sûr qu'ils sont géniaux, et je les verrais sûrement plus tard. Après cela, elle continua de parler.


  "Tout à l'heure je t'ai demandé ce que tu voulais que je change sur lui également et tu n'as pas répondu. Vu qu'on discute le temps qu'il s'endorme... On peut peut-être revenir à ça ?"


  Elle n'avait donc pas deviné ? J'aurais cru, enfin, bref, ce n'est pas grave, j'aurais bien le temps de lui expliquer. Avant que je n'aie le temps de lui répondre, elle fut comme prise d'une illumination et s'exclama, joviale.


  "Attends ! Ne bouge pas, Kume ! Je vais allé chercher un truc... Top Gigamentiel !!!!!! Ahah !!!"


  Elle semblait ravie de son idée, et partit quelques minutes, me laissant seule avec mon blondinet, je l'observais tandis qu'il dormait finalement sous l'effet sûrement des perfusion. A son retour, elle portait une énorme chose couverte d'un drap et s'exclama.


  "Je suis trop fière de moi !!! J'ai inventé cela ici. L'idée m'était passé comme ça par la tête, sans savoir que j'allais m'en servir un jour... Donc je te présente..."


  Elle semblait vraiment heureuse de son invention, je l'observais, souriante malgré le fait que je ne comprenne pas grand chose à ce qu'elle faisait, soudain, elle enleva le drap, montrant sa machine : Une drôle de machine en effet, des pinces, des écrans, des bras mécaniques, un clavier. Elle dit alors d'une voix forte.


  "Tadaaaaaaaaaam !!! Voilà... L'extraplano-excavateur !!!"


  Je continuais d'observer son drôle d'appareil, tentant de reprendre la conversation là où on en étais, sans toutefois ne pouvoir cacher la curiosité qui m'animait au sujet de cette outil au nom complexe.


  "Bah, pourquoi je veux que vous lui modifiez le cerveau ? Bah....Le rendre plus docile, soumis....Lui faire oublier les événements qui ont fait de lui un cobaye et..."


  J'observais avec un grand sourire le blondinet.


  "Lui donner un moyen de purger la dette qu'il a envers moi."


  Ceci dit, je ramenais mon regard sur "L'extraplano-excavateur" et m'en approchais.


  "Et, sinon, à quoi sert cette grandiose machine ?"

Je ne comprenais pas vraiment l'utilité de cette machine, mais, en la voyant ouvrir la bouche, je me disais que j'allais bien vite voir. Elle lança donc, toute heureuse de son travail à ce que je voyais.

  "C'est une machine qui va beaucoup nous servir car elle va nous permettre de faire ce qu'on a a faire sans ouvrir la boite crânienne de ce monsieur, mais de faire tout les changements qu'on a besoin. En réalité, cette machine va faire plus ou moins le travaille d'un neurologue-chirurgien, mais en mieux."


  Oh, voici donc l'utilité de cette fameuse machine, permettre de travailler sur son cerveau sans lui découper la tête, je me demandais comment ça marchait, mais bon, la voyant placer la lourde machine derrière le garde, je me disait que je comprendrais bien vite. Elle lança de nouveau, guillerette.

  "Je vais te montrer."


  Sur ces mots, elle l'alluma : Des schéma apparaissaient sur l'écran de la machine. Juste après cela, elle vint placer des électrodes autours du crâne et un faisceau de lumière bleue vint illuminer sa tête, et, chose folle, on dirait qu'on avait coupé une partie de sa tête, et on voyait son cerveau. La scientifique, toute contente, vint dire.


  "Voilà !!! Alors ?"


  Je restais bouche bée devant ça, m'approchant de la machine pour l'observer, ne sachant pas quoi dire, finissant par lâcher un timide.


  "Wouaw"

J'observais toujours la machine quand le voix de la scientifique vint me sortir de ma torpeur, toujours pleine de l'excitation et de la joie apportée par sa machine.

  "Stupéfaite, hein ?"


  Sur ces mots, elle s'éloigna, allant chercher du matériel avant de me donner le fruit de son déplacement : Un masque ainsi que des gants en latex, sûrement pour éviter les microbes. Elle me dit d'un ton souriant.


  "Tiens."


  Je les enfilais donc lentement et en même temps qu'elle tandis qu'elle vint se pencher auprès de mon garde, lui pokant la joue avec amusement avant de me dire, amusée.


  "Voilà ! C'est bon, il dort !"


  Elle me fit alors un petit clin d'oeil complice qui me fit sourire. Est ce qu'elle allait vraiment rendre ce garde aussi docile que je le voudrais ? Peut être, ça serait bien. Soudain, elle vint dire.


  "Attends, ce n'est pas tout. Regarde ça !"


  Elle alla tapoter sur sa machine tandis que des parties du cerveau du blondinet s'illuminaient de milles couleurs, sûrement les zones à frapper pour le changer, elle s'exclama alors.


  "Tu vois ça ?!"


  Bien sûr que je le voyais. Je vins encore m'approcher, me pencher au dessus du cerveau découvert du jeune homme. Je venais de me souvenir que je connaissais pas son nom, je vins dire à mon interlocutrice.


  "Au fait ? Il a un nom ce petit monsieur ? Ca serait bête qu'il l'oublie à cause des changements, on devrait lui en trouver un nouveau."


  Je sourit et lui fit un petit clin d'oeil, je ne savais pas exactement pourquoi, mais je voulais qu'il perde la mémoire, qu'il devienne un peu comme moi en somme, même si il y aurait encore tout un monde de différence entre lui et moi si on les comptais.